mardi 21 février 2012

La Dame de Fer: un peu d'Histoire sur grand écran



Curieusement, j'ai pu voir le premier film de ma liste d'envies ciné pour février: La Dame de Fer.

Je dis curieusement, car j'avais rédigé cette liste sans y croire, sachant que je n'aurai pas le temps d'aller au cinéma. Mais finalement, le temps, je l'ai trouvé!

 Et j'ai eu raison... Meryl Streep nous livre avec "La Dame de Fer" un fascinant bout d'Histoire en 1h44...



Que dire de ce film qui résume une vie en 104 minutes? Commençons d'abord par disputer les sites de cinéma (Allociné pour ne pas le citer) qui m'ont fait croire que le film s'axait essentiellement sur la période de la Guerre des Malouines. Non non. Le film raconte bien toute la vie de Margaret Tatcher, en accéléré, certes, mais tout est là, de son adolescence à sa vie d'aujourd'hui. (J'ai vu que le synopsis sur le site avait été modifié, il est maintenant très complet!)


Si je devais donc rédiger un petit synopsis, voilà plutôt ce que j'aurai raconté.

"Depuis son adolescence bercée des discours conservateurs de son père jusqu'au Parlement, Margaret (Roberts, puis Tatcher) n'a qu'une idée en tête, participer aux changements qui s'opèrent, et faire quelque chose de concret. A force de s'opposer aux députés et à ceux qui la dénigrent, elle arrivera à la tête du pays, pour le meilleur comme le pire. Entre succès et échecs, de sacrifices en trahisons, la Dame de Fer se rendra compte qu'on a tôt fait d'oublier les bonnes décisions au profit des erreurs."


Je vous l'accorde, c'est un synopsis assez subjectif, et on se rend vite compte de ce que j'ai retenu dans ce film: on dénigre beaucoup trop vite les décisions des grands dirigeants et on retient plus les erreurs que les succès. Si les Soviétiques ont surnommé Margaret Tatcher "la Dame de Fer", c'est bien pour une raison. Ses décisions étaient certes extrêmes, mais au moins elle les assumait jusqu'au bout.

Margaret Tatcher est autant admirée que détestée. Car si elle a amélioré l'économie du pays, elle a aussi creusé l'écart entre les classes sociales. (Mais n'y connaissant rien en histoire britannique je préfère en rester là!) Je préfère retenir dans ce film l'évolution et la réussite d'une femme dans un monde élitiste et machiste...

Quant à la réalisation du film, je dois dire chapeau à l'équipe de maquilleurs! Durant tout le film, on passe de l'adolescence à la vieillesse, en passant par les différents stades de la vie de Margaret Tatcher. Les maquilleurs ont donc du la vieillir différemment selon les époques, et la Margaret "d'aujourd'hui" est tout simplement bluffante de réalisme! J'ai cherché le raccord du masque en peau ridée pendant tout le film...sans succès.

Ces allers-retours dans le temps sont aussi très intéressants, même si cela demande un poil de réflexion pour tout remettre dans l'ordre. Ils permettent à Meryl Streep d'utiliser pleinement son jeu d'actrice. Telle un caméléon, elle évolue tout au long du film, que ce soit dans sa démarche, sa voix qu'elle apprend à moduler ou son accent très british (rappelons que Meryl Streep est américiane!). Elle n'aura pas volé sa nomination aux Oscars!

Une obstination et une rigueur qui lui coûteront sa place

En résumé, je ne regrette pas du tout d'être allée voir ce film! Comme tous biopic, il permet d'en apprendre plus sur une période de l'Histoire qu'on connait trop peu (ou dont on a oublié les détails). J'ai un peu l'impression d'avoir eu un cours d'histoire en 1h44, assez captivant pour ne pas m'ennuyer. Seul point négatif: cette guerre des Malouines, sur laquelle le film devait s'axer...et bien elle est survolée dans le film. J'aurai aimé plus d'explications. Mais soit, on n'est pas là pour faire un remake de Pearl Harbor!

Ne craignez pas non plus un film historique brut et sans sentiments. Le film s'appuie énormément sur les sentiments et les souvenirs de Margaret Tatcher, mêlant vie personnelle, ambition et vie politique.

*


(J'ai quand même l'impression de ne voir que des films historiques en ce moment... Je ne vous dirai pas lequel... Critique à venir!)

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