vendredi 16 mars 2012

"Radiostars", ou comment Manu Payet sauve le navire


Hier j’ai encore eu la chance d’assister à un Label UGC. J’adore cette sensation d’inconnu, ce suspense jusqu’à la première seconde de film, bref, ce quitte ou double de la séance cinéma. Heureusement j’ai toujours apprécié les films qu’on m’a proposés. 

Hier soir, ce fut au tour de « Radiostars » de passer à la casserole. Verdict ?


Mitigé. En fait, dès que le nom de Manu Payet est apparu à l’écran, je me suis dit « ça y est, c’est gagné, t’es encore tombée sur un bon film ». Et puis le nom de Clovis Cornillac s’est affiché, et là j’ai cru au jackpot… Jusqu’à ce qu’on nous présente un mec effacé, déprimé, insignifiant. Et là, j’ai eu peur. C’est CA, le héros du film ?


Synopsis :
En plein échec professionnel et sentimental, Ben, qui se rêvait comique à New York, est de retour à Paris. Il rencontre Alex, présentateur-vedette du Breakfast-club, le Morning star de la radio. Avec Cyril, un quadra mal assumé, et Arnold, le leader charismatique de la bande, ils font la pluie et le beau temps sur Blast FM. Très vite Ben est engagé : Il écrira pour eux. Alors qu’il a à peine rejoint l’équipe, un raz de marée frappe de plein fouet la station : l’audience du breakfast est en chute libre. C’est en bus qu’ils sillonneront les routes de France pour rencontrer et reconquérir leur public. Pour ces Parisiens arrogants, de ce road trip radiophonique naîtra un véritable parcours initiatique qui bousculera leurs certitudes.

Y’a pas à dire, ils ont choisi le bon acteur pour jouer un raté. L’acteur, Douglas Attal, en est à son second film, le premier datant de 2006. Et il a dû oublier son jeu d’acteur là-bas… Dans « Radiostars », Ben est mou, Ben chuchote plus qu’il ne parle, Ben marche la tête baissée et tout vouté… En fait Ben ne sert qu’à faire paraitre Alex (Manu Payet) encore plus génial.

Et franchement ça marche ! Manu Payet crève l’écran dans le rôle de l’animateur radio vraiment drôle et déconneur dans la vie… Facile vous me direz, puisqu’il est lui-même animateur radio avant tout. Et bien sachez qu’il a aussi coaché Clovis Cornillac, qui joue le leader de la matinale. A eux deux, ils relèvent vraiment le niveau d’un casting très…hétéroclite. Chaque personnage a sa personnalité. Certains sont drôles, d’autres amusants, les derniers carrément insupportables. Du coup le niveau des blagues suit.

J’ai beaucoup rigolé pendant ce film et d’ailleurs toute la salle a beaucoup ri. Mais à d’autres moments on ne pouvait que sourire, d’un sourire en coin, vaguement amusés. Oui, les scénaristes ont eu de bonnes idées, mais combler les blancs avec des blagues graveleuses, lourdingues ou réchauffées, on a vu mieux.


En résumé, niveau casting et humour, il y a de tout : du très bon comme du mauvais. Mais au-delà de ça, il y a aussi un film sur l’univers de la radio, et je pense que ça en intéressera plus d’un. Personnellement j’ai beaucoup aimé voir les coulisses de ce monde, même si je m’en doute, il est parfois caricaturé à l’extrême. [Pour l’anecdote, en rentrant en voiture chez moi après le film, j’ai allumé la radio et j’ai eu l’impression que le film continuait. Même animateurs un peu prétentieux, mêmes blagues graveleuses sur les auditeurs] Ma déception ? Ne pas voir de femmes derrière le micro. Les seules figures féminines de « Radiostars » sont très effacées. La radio, univers masculin ?

Quant à la fin (oui, on dirait que j’ai toujours un problème avec les fins de Label UGC), je l’ai trouvé inutile. Sans spoiler « Radiostars », disons juste que vers la fin il y a un moment qui aurait été parfait pour une fin nette, pleine d’émotions, et qui suffit à imaginer la suite. Mais non, les scénaristes ont voulu faire un épilogue, qui selon moi, gâche tout.

Bilan (c’est là que j’essaie tant bien que mal de dire en deux lignes si le film vaut le coup) :
Avec « Radiostars » vous êtes sûres de vous marrer ! Manu Payet et Clovis Cornillac sont tous les deux très bons, et rien que pour eux, vous devriez aller au cinéma le 11 avril voir « Radiostars ». Malheureusement le film n’échappe pas à l’écueil des blagues lourdes, qui parsèment régulièrement l’ensemble. On ne retiendra pas la performance de Douglas Attal (pas besoin de retenir son nom non plus).

Merci Manu de m’avoir fait rire, merci pour ce bon moment ! Même si maintenant j’ai une certaine chanson dans la tête… Video killed the radio star. Video killed the radio star…
 

"Radiostars", sortie en salles le 11 avril

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire