mercredi 6 août 2014

"172 heures sur la Lune" de Johan Harstad, (presque) sans intérêt


Au détour d'un rayon "Jeunes Adultes" de France Loisirs, je suis tombée sur "172 heures sur la Lune", un livre de Johan Harstad. Je ne connaissais pas du tout l'auteur, mais le synopsis m'a bien plu, et ça m'a suffi pour me lancer ! 

Plus de 470 pages plus tard, j'essaie encore de comprendre ce qui a bien pu aller de travers.


J'adore la science-fiction, que ce soit au cinéma, dans les séries ou dans la littérature. Ceci dit, je me suis rendue compte que je ne lisais pas beaucoup de SF, puisque j'avais ma dose sur petit écran. Une erreur que j'ai cru réparer en achetant "172 heures sur la Lune", même si en choisissant un livre dit "pour ados", je me doutais que tout cela serait un peu dilué.

Personne n’est plus retourné sur la lune depuis Neil Armstrong en 1969. Lorsque la NASA lance une loterie mondiale dont le gain est un séjour sur la lune, trois adolescents remportent le gros lot : Mia, la norvégienne, Midori, la japonaise et Antoine, le français gagnent le précieux prix. Mais une fois sur la lune, seuls sur la surface désolée, ils découvrent une chose inimaginable, qu’aucun scientifique n’avait envisagée... 

Et effectivement, l'histoire met beaucoup trop longtemps à démarrer et l'auteur s'attarde pendant de longs chapitres sur les trois adolescents (alors que vers la fin du récit, il ne se concentre que sur l'un d'entre eux), ce qui nous donne l'impression d'être au milieu d'une histoire à l'eau de rose plutôt que dans un récit de science-fiction haletant. Entre ces bouts de vie, quelques chapitres tentent d'installer une atmosphère de peur et de suspense... plus ou moins réussie.

Sans parler du style d'écriture ! Johan Harstad est supposé être un auteur norvégien déjà bien connu. Et bien tant mieux pour lui, car je ne suis pas du tout tombée amoureuse de son écriture, trop simple, trop plate. Ce n'est pas parce qu'on écrit pour des adolescents qu'il faut se laisser aller à un style plus détendu, limite enfantin.

Arrivée au milieu du livre, je m'étais donc déjà faite une idée sur ce que j'allais en dire. Et puis... la fin m'a surprise, remettant en doute ma critique. Car si "172 heures sur la Lune" ne nous étonne jamais durant les 3/4 du roman, ne nous offrant même pas d'anecdotes sur la vie dans l'espace (un manque de recherches de la part de l'auteur ?), il faut avouer que le final vaut le coup. Une sorte de fin à la Stephen King, pas si rose qu'on le pense.

Johan Harstad avait donc une bien belle idée de livre, mais n'a (selon moi) pas su l'utiliser à son maximum, ne dévoilant son talent que dans la fin de son ouvrage, entre fantastique, horreur et SF. Ceci dit, il faut rappeler que le livre est destiné à un jeune public, "à partir de 13 ans" ! La vieille que je suis en a peut-être trop demandé...

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