mercredi 12 juin 2013

"Rectify", l'ovni télévisuel de Sundance



J'ai toujours besoin de découvrir de nouvelles séries, j'ai besoin d'être étonnée, surprise, ou carrément ennuyée par un show totalement inédit. Du coup, quand je lis sur Twitter que Pierre Langlais (mais si, du blog Têtes de Séries) est tombé amoureux de "Rectify", je ne peux m'empêcher d'être intriguée. Manque de bol, le synopsis ne me donne pas envie... Mais ça ne coûte rien d'essayer, n'est-ce pas ? Voilà comment j'ai découvert une série alien, une série qui sort vraiment du lot et ne ressemble à rien de ce que l'on connaît. Bonne ou mauvaise nouvelle ?


Synopsis : Après 19 années passées en prison pour viol et meurtre, Daniel Holden est finalement disculpé grâce à des analyses ADN. De retour dans sa ville natale, cet homme, qui n'avait que 18 ans lorsqu'il avait été emprisonné et condamné à mort, tente de se reconstruire une nouvelle vie. Pas évident quand ton entourage te considère toujours comme un criminel et qu'on a passé ces dernières années à attendre la mort !

"Rectify", c'est une saison qui avait au départ été commandée par AMC en 2008. Quatre ans plus tard, le projet est repris par la chaîne Sundance, pour une saison de 6 épisodes, avant d'être renouvelée le 1er mai pour une saison 2 et 10 épisodes... Mais "Rectify", c'est surtout une série qui prend son temps. Le rythme est très lent, la vie des personnages est lente : tous semblent pris dans une torpeur moite.

Mais après tout, après 19 ans passés dans une cellule de prison minuscule, on peut comprendre que le héros prenne le temps de se réajuster au monde réel. Et s'il y a bien une chose qui m'a fasciné dans "Rectify", c'est justement Aden Young, qui joue Daniel, et qui a toujours l'air ahuri... Imaginez, vous devez jouer un homme qui n'a pas connu le monde moderne depuis 19 ans. Vous devez réapprendre à vivre en société, à faire la conversation aux gens, à répondre au téléphone. On comprend mieux pourquoi il a toujours l'air hébété, confus, ou même à l'ouest. Il a vécu des choses que sa famille ne peut pas comprendre, et eux-mêmes ont vécu sans lui, ont changé, évolué...


Et c'est sans compter les habitants de sa ville natale, qui pensent pour la plupart qu'il est un meurtrier ! C'est franchement très difficile de cerner les gens, et c'est ce qui fait la beauté de la chose : la plupart n'arrivent sûrement pas à savoir ce qu'ils ressentent face à ce meurtrier libéré, mais pas blanchi.

Je ne vais pas vous le cacher, je trouve cette série un brin longuette. Je comprends tout à fait la nécessité de certains plans très longs et silencieux sur le héros, et je trouve ça magnifique que le téléspectateur soit forcé de se mettre dans la peau de Daniel pour saisir ces instants : "regrette-t-il d'avoir laissé passer sa jeune vie d'adulte ?", "est-il étouffé par cette sœur protectrice ?"... C'est sûr, on cogite, mais moi ça m'ennuie.


Je ne rêve que d'une chose, que l'enquête pour trouver le vrai coupable (ou confirmer que Daniel est le meurtrier, après tout, rien ne le disculpe vraiment) commence, qu'on découvre quelques complots en ville et que le héros reprenne un peu du poil de la bête. Mais je n'ai vu que 4 épisodes, il m'en reste encore deux avant d'avoir fini la saison et de décider si oui ou non, j'aime la série.

Pour l'instant, je dois avouer que ce n'est pas ma tasse de thé. C'est une série très particulière, qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui s'appuie sur un beau casting d'acteurs. Aden Young est génial en ex-prisonnier paumé, Abigail Spencer est juste magnifiquement belle... Seule Adelaide Clements m'insupporte.


En résumé, j'apprécie de voir une série qui sort des sentiers battus pour proposer quelque chose de nouveau, mais je n'ai pas accroché. Trop "ovni" pour moi ? Peut-être...

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