Sur le papier, la nouvelle série de la chaîne TNT « Mob City » avait tout pour séduire. Une ambiance digne des plus grands films noirs et riche en gangsters et mafieux, un casting aux petits oignons et surtout, un réalisateur qui a déjà fait ses preuves dans « The Walking Dead » : Frank Darabont.
Après son licenciement du show aux zombies, il semble donc s’essayer aux mafieux… Bonne ou mauvaise idée ?
[Me voilà de retour sur le blog avec une grande nouvelle : j'ai intégré l'équipe du site SmallThings.fr ! N'hésitez pas à y aller faire un tour, ça parle de cinéma, de séries TV, de livres et de sorties, bref : c'est hyper complet ! Voici l'un des premiers articles que j'ai écrit pour le site, à lire ici !]
« Mob City » n’a rien de très original. Inspirée du livre L.A. Noir: The Struggle for the Soul of America’s Most Seductive City
par John Buntin, elle raconte l’éternel combat entre le chef de la
police de Los Angeles et le mafieux Mickey Cohen dans les année 40 et
50…
Si la trame de fond reste classique
(coucou « Gangster Squad »), on espère bien vite que c’est par le
personnage de Joe Teague (joué par Jon Bernthal de
« The Walking Dead »), un flic coincé dans « la zone grise » entre le
bien et le mal, que l’originalité se fera. Malheureusement, le
réalisateur met du temps à nous présenter son personnage principal (ce
n’est pas parce que c’est un double épisode qu’il faut traîner en
longueur, n’est-ce pas) et commence très tôt à utiliser les
caractéristiques du film noir, dévoilant des gangsters en borsalinos et
manteaux longs, des ruelles sombres parfaites pour une fusillade
spontanée et oh surprise, des clubs de jazz où se réunissent les fameux mafieux, reluquant des femmes fatales au flirt facile.
En même temps, on aurait très bien pu
critiquer Darabont pour ne pas avoir assez respecté le genre du film
noir. Mais là, trop c’est trop et la surenchère lasse. Les voix sont
graves entre deux cigarettes, les conversations lentes et si on commence
par aimer l’originalité de cette voix-off désabusée (celle de Joe,
donc), à la fin du double épisode, elle nous paraît pompeuse. L’hommage
flirte avec l’obsession…
Cette fameuse zone grise, vaut-elle tout
de même le coup de s’engluer dans cette atmosphère qui sent le tabac et
le bourbon ? Difficile à dire tant le double épisode (« A Guy Walks
Into A Bar » et « Reason To Kill A Man ») est inégal. Si on apprécie au
début l’ambiance particulière, la deuxième partie de ce long épisode
paraît interminable et enchaîne les scènes certes esthétiques, mais peu
utiles. On passe d’un extrême à l’autre, des tirades enflammées aux
scènes muettes… Est-ce à cela que j’attribue mon assoupissement au bout
d’une heure de visionnage ? Sûrement ! Heureusement, le casting nous
aide à garder les yeux ouverts, notamment grâce à Robert Knepper (le fameux T-Bag dans « Prison Break » et vu récemment dans « Cult »), Milo Ventimiglia (« Heroes ») ou encore Neal Mc Donough (« NIH », « Les Experts »)…
En résumé, les aficionados du genre
pourront se jeter sur cette série très « L.A Confidential » et savourer
ce bond dans le passé, où les journées se divisaient entre magouilles et
dîner dans les clubs tenus par les mafieux. Pour les autres, il faudra
sûrement persister un peu avant d’accrocher à « Mob City ». Et ce n’est
certainement pas la faible révélation de fin, qu’on avait déjà deviné de
longues minutes avant, qui changera la donne.
Bonne nouvelle, la première saison ne compte que 6 épisodes ! Comme on dit, « 2 down, 4 to go ! »
N'oubliez pas d'aller jeter un oeil à SmallThings.fr !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire