"Ray Donovan" : un Scandal glauque sous le soleil californien

Quand on lit le résumé de la nouvelle série de Showtime, "Ray Donovan", on a l'impression de découvrir une nouvelle version de "Scandal", mais cette fois sur la Côte Ouest. Ne vous y trompez pas, les deux séries ne pourraient être plus éloignées... Toujours est-il que 48h après le visionnage du pilote, je ne sais toujours pas si j'ai aimé... Liev Schreiber vous convaincra-t-il ?

Synopsis : Un spécialiste des litiges les plus compliqués, controversés et confidentiels des familles les plus aisées de Los Angeles, a bien du mal à régler ses problèmes à lui, bien souvent d'ordre familial...

Jusqu'ici, pas de doute, Ray Donovan est bien un fixer, comme Olivia Pope l'est pour "Scandal". Mais son univers est loin de la politique... Jeunes acteurs turbulents, actrices allumeuses et bas-fond d'un Hollywood plus sombre que d'habitude : ce père de famille qu'on sent perturbé (et après tout, son père est en prison, son jeune frère a été agressé sexuellement par un prêtre étant jeune, son autre frère a la maladie de Parkinson et sa sœur s'est tuée durant l'adolescence... Oui, il a des excuses) nous met mal à l'aise.

Par contre, rien à redire sur le jeu d'acteur de Liev Schreiber, qui est excellent en spécialiste bourru, séduisant et mystérieux, et qui réussit même à nous toucher lorsqu'il dévoile (en privé) quelques faiblesses. Les autres acteurs sont également plutôt bons, comme Eddie Marsan qui joue avec brio le frère touché par Parkinson. Quant aux fans de la série "One Tree Hill", ils apprécieront l'apparition d'Austin Nichols (Julian Baker) en acteur possiblement gay...

Mais alors, que reprocher à la série ? Personnellement, j'ai trouvé que l'action était beaucoup trop décousue, rendant difficile la compréhension de l'épisode. Les différentes scènes se succèdent sans vraies transitions et perturbent le téléspectateur (ou seulement moi, peut-être étais-je fatiguée ?). D'ailleurs, je vous conseille de prêter la plus grande attention à l'arbre généalogique de la famille Donovan.

Car oui, si "Scandal" nous entraîne dans les sphères de la politique (ce qui rend le show si passionnant), "Ray Donovan" semble vouloir nous faire plonger dans la cellule familiale façon mafia... Et si on en croit le final de l'épisode pilote, le pire reste à venir.

Encore une série dont je regarderai quelques autres épisodes pour me faire une idée, mais qui ne m'a pas convaincu d'emblée.